Les Américains et les Anglais sont les rois des bombardements! Peu importe le nombre de civil qui périront sous les bombes (des tonnes de bombes…)
La Normandie paya le prix fort:
Bombardements « road-blocks »
A la fin avril 1944, les planificateurs du 21è groupe d’armées de Montgomery identifient trente six villes essentiellement normandes devant être « lourdement bombardées les D Day et D Day + 1 pour créer des road blocks ». Comme l’a affirmé l’Historien américain Stephen Alan Bourque dans un ouvrage qu’il a consacré aux bombardements sur la France en 1944, « en d’autres termes l’Armée voulait que l’aviation pulvérise des localités françaises pour ralentir les mouvements de troupes allemandes ». Le 20 mai, Montgomery s’implique directement en recommandant une telle opération. Le même jour Montgomery appelle Leigh Mallory pour lui demander si il avait lui-même changé d’avis sur le projet de bombardement massif des villes normandes évoqué ci-dessus. Mallory répond par la négative à la question de Montgomery et réaffirme son soutien à celui-ci quant à sa détermination à procéder aux bombardements « road blocks ». Sa volonté «d’aplatir » les bourgs normands -pour reprendre ses propres termes – répondait, selon lui, à une nécessité. Un ensemble de considérations exposé ci-après, contredit de manière absolue, le bien fondé de cette soi-disant « nécessité ».
L’exécution du plan « road blocks » à partir du 6 juin va avoir des conséquences dramatiques pour les populations normandes. Tenu en échec à Caen qu’il comptait prendre le soir du 6 juin, Montgomery le chef du 21ème groupe d’armées allié, décide de frapper un grand coup contre les …civils caennais : le 7 juin de minuit à 3 heures du matin, 1065 quadrimoteurs britanniques, aux côtés des forces aériennes américaines, poursuivent la destruction des villes normandes déjà bombardées la veille.
Le nombre de civils tués à l’occasion des premiers bombardements « road-blocks » ( avec notamment la destruction quasi-complète de Caen, Lisieux, Saint-Lô ) et de très importantes destructions dans de nombreuses autres villes normandes s’élève à plus de 3000 sans compter les très nombreux blessés et les dégâts matériels immenses comprenant l’anéantissement de sites culturels d’une valeur inestimable comme le bâtiment contenant les Archives départementales de la Manche à Saint-Lô , ou la Bibliothèque de la Faculté de Caen renfermant 160 000 livres et 116 000 publications universitaires détruits lors des bombardements « road blocks » de Caen.
article : https://reseauinternational.net/bombardements-inutiles-en-normandie-en-1944-le-cas-des-road-blocks/